Let It Be

Let It Be est le dernier album publié par les Beatles. Enregistré avant Abbey Road, Let It Be ne paraît que le 8 mai 1970, soit plus d'un an après son enregistrement.



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Album des Beatles - The Beatles - Album musical sorti en 1970

Let It Be
Album par The Beatles
Sortie 8 mai 1970
Enregistrement 2231 janvier 1969
34 janvier 1970
23 mars1er avril 1970 (overdubs)
Studios EMI
Studios Apple
Durée 35 :13
Genre (s) rock
Producteur (s) George Martin
Phil Spector
Label Apple
Critique Allmusic[1] 4P5 étoiles
Robert Christgau[2] (A-)
Q 5/5 étoiles
Rolling Stone[3] 4P5 étoiles
Albums de The Beatles
Abbey Road
(1969)

Let It Be est le dernier album publié par les Beatles. Enregistré avant Abbey Road, Let It Be ne paraît que le 8 mai 1970, soit plus d'un an après son enregistrement. Au moment de sa sortie, le groupe était déjà officiellement scindé, depuis une annonce faite par Paul McCartney le 10 avril de la même année.

C'est d'autre part l'unique disque du groupe où George Martin, bien que présent au début du projet, n'est pas crédité comme producteur. Ce dernier étant l'Américain Phil Spector dont le travail en mars 1970 sur des bandes pour la majorité enregistrées en janvier 1969, fut sujet à controverse. Ce qui entraîna 33 ans plus tard la publication d'une version «déspectorisée» : Let It Be... Naked.

Enregistrement

Toutes les chansons de Let It Be datent de janvier 1969 et du projet Get Back qui s'acheva pour les Beatles par un concert (dont certains passages sont présents sur ce disque) «privé» sur le toit de l'immeuble de leur compagnie, Apple le 30 janvier 1969 en compagnie de Billy Preston aux claviers, et par des enregistrements supplémentaires dans leur studio de fortune quelques étages plus bas, le lendemain.

Le groupe répéte dans un premier temps dans une ambiance délétère, du 2 au 16 janvier dans les studios de cinéma de Twickenham. George Harrison, excédé, décide de claquer la porte puis revient après d'âpres négociations où il fait valoir son point de vue : pas question, surtout, de se produire en public! Mais le guitariste des Beatles ne revient pas seul : il invite un vieil ami, le pianiste et organiste Billy Preston, rencontré au début des années 1960 à Hambourg (il officiait alors avec Little Richard) à les rejoindre. Sa présence fera énormément de bien aux quatre musiciens.

Les Beatles quittent Twickenham et rejoignent le siège de leur compagnie, pour s'installer avec Billy Preston au sous-sol de l'immeuble dans des conditions rocambolesques : la réalisation de leur studio a été confiée à un véritable charlatan, le dénommé «Magic Alex» (Alexis Mardas), personnage particulièrement influent à un moment donné dans l'entourage direct du groupe. Quand ils découvrent le résultat, le 20 janvier, ils tombent des nues[4] : Mardas a prétendu construire le premier 72 pistes de l'histoire, mais il n'a que... disposé 72 baffles (un pour chaque piste!) autour du studio où rien n'est prévu pour des conditions normales d'enregistrement. Sa console de mixage, ouvragée au marteau[4] est bonne pour la poubelle. Ou plutôt, sera revendue 5 livres sterling à un magasin de seconde zone![4]. Deux machines quatre pistes sont ainsi empruntées en catastrophe à EMI, le cablage est réalisé, et les Beatles se mettent au travail, avec l'ingénieur du son Glyn Johns aux manettes. A partir du 22 janvier[4], et jusqu'au dernier jour du mois en passant par leur fameux «Rooftop concert», le groupe, accompagné de son claviériste américain, enregistre par conséquent l'ensemble des chansons qui figurent dans ce disque.

Get Back

Dans la foulée des pénibles sessions de l'été-automne 1968 consacrées à la réalisation de l'album blanc, Paul McCartney a eu une idée. Recoller les morceaux, ressouder le groupe, c'est revenir à ce qui a fait sa cohésion, sa force : juste quatre musiciens jouant du rock en direct.

L'immeuble du 3, Saville Row.

Le principe du projet est par conséquent le suivant : revenir aux origines, jouer «live» comme un vrai groupe de rock'n'roll, bannir tout ajout en studio, interdire le mot overdub ou les trucages en tous genres dénommés «Watchamacallit» (what you may call it/quelle que soit la façon dont tu l'appelles) par John Lennon[4]. De plus, le tout sera filmé. Pourquoi ? Pour un futur show télévisé ? Pour montrer des répétitions avant un concert ? Pour qu'on voie les Beatles en train de créer un album ? Et si un concert doit être organisé, où et dans quelles conditions ? Le groupe a énormément de mal à se mettre d'accord sur les tenants et aboutissants du projet.

Quoi qu'il en soit, l'album en préparation doit s'appeler Get Back et une photo est même prise, montrant les Beatles en contre-plongée dans les étages des locaux d'EMI et dans la même position que 6 ans plus tôt pour la pochette de leur premier disque, Please Please Me — La photo sera finalement utilisée en 1973 pour la compilation bleue, 1967-1970.

Le mois de janvier 1969, qui débute par conséquent pour les Beatles dans l'univers froid des studios de cinéma de Twickenham sous l'œil de caméras captant une atmosphère délétère, et s'achève au 3, Saville Row à Londres, siège de leur compagnie, est au final désastreux pour un groupe en train de se disloquer. Le résultat sonore déplaît tant aux Beatles que les bandes sont mises au placard. Le 4 mars 1969, l'ingénieur du son Glyn Johns est nommé par le groupe pour mixer un album à partir des bandes existantes. Johns compile alors plusieurs versions des chansons de ce futur disque, enregistré live en studio et sur le toit de l'immeuble Apple, mais le groupe n'est pas satisfait du résultat. Le travail de Glyn Johns est rejeté. Il en sera tout de même issu le single Get Back/Don't Let Me Down le 11 avril 1969.

Au final, les Beatles décident de retourner aux studios EMI d'Abbey Road à l'été 1969 pour enregistrer leur dernier véritable disque, Abbey Road, publié le 26 septembre 1969.

Seule une chanson de l'album Let It Be, I Me Mine de George Harrison, répétée au début du projet Get Back, sera finalement mise en boîte les 3 et 4 janvier 1970 (en l'absence définitive de John Lennon), marquant l'ultime enregistrement des Beatles.

Publication

Tandis que les Beatles sont déjà officeusement scindés, en mars 1970, leur manager Allen Klein, suivi par John Lennon et George Harrison décide de confier les bandes du projet Get Back au producteur américain Phil Spector, qui ajoute chœurs féminins, arrangements de cordes, effets sonores à ces chansons qui devaient rester «brutes». En entendant le résultat sur son titre The Long and Winding Road, Paul McCartney, qui n'a pas été consulté, pique une énorme colère. Il expédie une lettre adressée à Allen Klein chez Apple dont les derniers mots sont «Ne refaites plus jamais ça !».

Cela ne retira rien au succès de cet album ayant finalement pris le nom d'une autre de ses chansons phare, et des titres Get Back, Let It Be, The Long and Winding Road, tous N°1 des deux côtés de l'Atlantique.

Liste des morceaux

Tous les morceaux sont de Lennon/McCartney, sauf mention contraire.
  1. Two of Us – 3 :33
  2. Dig a Pony – 3 :52
  3. Across the Universe – 3 :47
  4. I Me Mine (Harrison) – 2 :25
  5. Dig It (Lennon/McCartney/Starkey/Harrison) – 0 :49
  6. Let It Be – 4 :01
  7. Maggie Mæ (respectant les traditions, arr. Lennon/McCartney/Harrison/Starkey) – 0 :41
  8. I've Got a Feeling – 3 :37
  9. One After 909 – 2 :52
  10. The Long and Winding Road – 3 :37
  11. For You Blue (Harrison) – 2 :32
  12. Get Back – 3 :07

Let It Be... Naked

Article détaillé : Let It Be... Naked.

Revanche pour Paul McCartney en 2003. Après avoir obtenu le consentement de Ringo Starr et de George Harrison, il fait publier une version dénudée des artifices de production de Phil Spector. Let It Be... Naked est un disque qui s'accorde par conséquent avec le projet original, où l'ordre des morceaux est modifié, et où Don't Let Me Down (sorti en 45 tours en avril 1969) de John Lennon est inclus. Pour dramatiser l'objectif à la fois de retour aux sources et de simplicité voulue, sa pochette reprend les négatifs des photos de Let It Be et en noir et blanc.

La version fait découvrir que les Beatles en «live» n'avaient à cette époque rien perdu de leur cohésion d'origine, et avaient même, pour peu que le mixage fût bien fait, un son qui ne cédait rien en qualité et en simplicité à celui de leurs tout premiers albums. Le résultat fera dire à un critique américain, à propos de Phil Spector qui se débat au même moment (2003) avec la justice dans une accusation de meurtre : «Après avoir entendu cet album Let it Be... Naked, je me rends compte que Spector s'était rendu coupable d'énormément plus grave que le meurtre dont on l'accuse.»

  1. Get Back (inachevé)
  2. Dig a Pony
  3. For You Blue
  4. The Long and Winding Road
  5. Two of Us
  6. I've Got a Feeling
  7. One After 909
  8. Don't Let Me Down
  9. I Me Mine
  10. Across The Universe
  11. Let It Be

+ Additional Disc : Fly On The Wall, («pris sur le vif en studio» : répétitions et discussions en janvier 1969)

Notes et références

  1. Richie Unterberger, «Let It Be : Overview», Allmusic. Consulté le 27/02/2008
  2. Robert Christgau, «Robert Christgau : CG : The Beatles». Consulté le 27/02/2008
  3. John Mendelsohn, «The Beatles : Let It Be : Music Reviews : Rolling Stone», 1970, Rolling Stone. Consulté le 27/02/2008
  4. Mark Lewisohn, The Complete Beatles Recording Sessions, Hamlyn, 1988

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"Let It Be"

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